Le choix d’une méthode agile de développement, comme Scrum, change complètement le cycle d’un projet. Les itérations sont beaucoup plus rapides que celles qui étaient possibles avec les méthodes traditionnelles, comme le cycle en V. Il est ainsi possible d’avoir très rapidement une première version utilisable. Cette réduction appréciable du temps avant mise sur le marché (“time to market“) s’accompagne cependant d’un nouveau risque, celui de la non-convergence vers une version stabilisée : la facilité de multiplier les itérations peut faire perdre la nécessité d’objectifs à long terme. Le Product Owner est en principe responsable d’éviter cet écueil, en garantissant la maximisation de la valeur résultante de chaque itération au regard des objectifs métiers : il doit assurer que les versions successives se rapprochent d’un idéal à un temps T, sans multiplier les “faire et défaire” consommateurs de ressources. L’une des plus grandes difficultés de la méthode agile est de trouver ce Product Owner idéal, à la fois disponible pour la réussite du projet et porteur des vrais besoins.
Le recours à l’intelligence artificielle, et en particulier à un réseau de neurones, peut pallier ces insuffisances humaines, qui sont souvent le talon d’Achille d’une méthode agile. Alors que le Product Owner humain n’est pas toujours disponible quand on aurait besoin de lui, par manque d’implication sur le projet ou par surcharge de travail par ailleurs, le réseau de neurones répond toujours présent. Il ne se lasse pas au fil des itérations et il améliore au contraire la qualité de ses propositions au fur et à mesure de sa courbe d’apprentissage. Il n’est pas influencé par l’humeur du moment ou la dernière personne qu’il a croisée mais uniquement par les priorités sous-jacentes. L’intelligence artificielle (IA) peut ainsi devenir un précieux allié des entreprises recourant au développement agile, en leur permettant de soulager notablement les PO humains.